ricochet
'... Rien n'est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ; Il doit régner partout, et même dans la fable : De toute fiction l'adroite fausseté Ne tend qu'à faire aux yeux briller la vérité.
Sais-tu pourquoi mes vers sont lus dans les provinces, Sont recherchés du peuple, et reçus chez les princes ? Ce n'est pas que leurs sons, agréables, nombreux, Soient toujours à l'oreille également heureux ; Qu'en plus d'un lieu le sens n'y gêne la mesure, Et qu'un mot quelquefois n'y brave la césure : Mais c'est qu'en eux le vrai, du mensonge vainqueur, Partout se montre aux yeux et va saisir le coeur ; Que le bien et le mal y sont prisés au juste ; Que jamais un faquin n'y tint un rang auguste ; Et que mon coeur, toujours conduisant mon esprit, Ne dit rien aux lecteurs qu'à soi-même il n'ait dit. Ma pensée au grand jour partout s'offre et s'expose, Et mon vers, bien ou mal, dit toujours quelque chose... ' (poema de nicolas boileau, um frances do século xvii, postado por josé pacheco pereira ontem pela fresquinha e aqui abruptamente reproduzido. sem licença, mas com dedicatória)